Chirurgie esthétique millénaire
docteur uberto giovannini chirurgien plasticien

Chirurgie des oreilles

Généralités sur la chirurgie des oreilles décollées

Il s'agit d'une intervention chirurgicale du visage qui vise à la correction des oreilles décollées (dites communément en feuilles de chou) ou des cas dans lesquels le pavillon auriculaire est en peu trop proéminent et distant de la nuque à cause d’une malformation du squelette cartilagineux de l’oreille.

 

Comme pour tous les problèmes esthétiques, il est conseillé de consulter un chirurgien plasticien pour évaluer l’étendue de la lésion, les chances de réussite et la motivation de la personne ; ce qui est un élément essentiel à prendre en considération. Pour les enfants ou les adolescents en particulier, la correction d’un défaut, surtout si elle est évidente, peut permettre de mieux contrôler l’inconfort et l’insécurité.

 

Les tentatives de corriger ces défauts avec des méthodes empiriques, telles que l’utilisation de ruban adhésif pour maintenir l’oreille dans une bonne position, sont sans effet.

La seule méthode permettant de résoudre le problème est une simple intervention chirurgicale appelée otoplastie.

 

Vous pouvez la subir à tout âge mais il est préférable de la pratiquer après 7-8 ans lorsque l’oreille est suffisamment développée. L’intervention n’a pas d'effet sur l’audition.

 

Selon les besoins, il peut être approprié d'intervenir sur les deux oreilles ou uniquement sur l'une et la technique chirurgicale peut être différente sur les deux côtés.

 

Les cicatrices sont généralement cachées sur la face postérieure du pavillon auriculaire, vers le crâne, mais il peut parfois être nécessaire d’ajouter des cicatrices, très peu visibles, sur la face antérieure du pavillon lui-même.

 

L’otoplastie consiste à corriger des oreilles qui sont proéminentes ou décollées (dites en anse) par rapport au crâne, afin de leur donner une forme plus naturelle et une position plus normale. Ce type de difformité est relativement fréquente et souvent accompagnée d'altérations psychologiques surtout chez les enfants. Il faut savoir que la proportion de l'oreille par rapport au visage et à la tête, chez un enfant de 5 ans, est plus grande que chez l'adulte. L'oreille peut donc attirer l'attention même si elle est bien formée et être source de moqueries. C’est la raison pour laquelle cette intervention est conseillée dès l'âge de six ans, quand la croissance des oreilles est terminée, mais aussi juste avant leur entrée en milieu scolaire, afin d'éviter une marginalisation possible de la part des camarades de classe.

 

Les indications de l'otoplastie

 

L’otoplastie vise à corriger les pavillons jugés excessivement visibles en modifiant la forme du cartilage responsable de l’aspect « décollé ». Cette malformation d'ordre congénitale est caractérisée par l'absence de pli du rebord de l'oreille, appelé anthélix, et par un écart vers l'avant du pavillon de l'oreille. L’origine du décollement peut concerner la partie haute ou pavillon où le cartilage manque de plicature, la partie moyenne creuse (conque) qui peut être trop développé, la partie basse ou lobule qui peut également être trop projetée.

 

Généralement, les deux oreilles sont touchées, mais il arrive qu'on puisse constater une dissymétrie, soit qu'une seule oreille est affectée, soit les deux le sont mais dans des proportions différentes. L’otoplastie s’adresse en priorité aux enfants jeunes mais chez les adultes, elle peut avoir lieu à n'importe quel âge.

 

La chirurgie des oreilles décollées est indiquée à partir du moment où il existe une gêne verbalisée par l’enfant victime de moqueries de la part de ses camarades ou chez l’adulte un véritable complexe. Ce n’est donc pas une décision prise par les parents. L’âge de raison, aux alentours de 7 ans correspond à l’âge ou l’on peut intervenir. L’enfant est tout à fait à même de comprendre l’intervention.

 

La technique de l'otoplastie

 

Le principe de l’otoplastie est de recréer ou d’améliorer les reliefs naturels par affinement et plicatures, éventuellement maintenus par de fines sutures profondes. Le chirurgien va agir sur les structures cartilagineuses de l’oreille en les remodelant pour dessiner les reliefs normaux et supprimer au besoin une partie des cartilages trop développés. L’oreille est ainsi rapprochée naturellement du crâne mais ne doit pas être trop collée vue de face.

Cette opération n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Son but est de repousser les oreilles vers la tête tout en gardant leur aspect naturel, sans qu’elles soient trop irrégulières ou trop plates.

 

Avant l’intervention de chirurgie des oreilles

 

Avant l'intervention un bilan pré-opératoire, des analyses et un bilan cardio-respiratoire sont réalisés systématiquement. Un bilan photographique et un projet de correction sont proposés mais les photos retouchées, de même que le “morphing” sur image numérique ne donnent qu’une approximation du résultat. Elles n’assurent aucunement que la réalité sera tout à fait identique. L’intervention est prise en charge par la Sécurité Sociale, hormis les dépassements d’honoraires.

 

L’intervention

 

Le chirurgien esthétique commence par décoller la peau en fonction des besoins afin d’accéder au cartilage. Parfois, des sections ou des résections du cartilage sont nécessaires. Enfin, le pavillon est ramené en bonne position par rapport au crâne et fixé par des points profonds. On diminue la hauteur de la conque et on plicature la partie supérieure de façon à redonner les reliefs normaux. L’incision est faite en arrière de l’oreille et la cicatrice est invisible. L’intervention dure environ 1 h 30. Elle se réalise sous une neuroleptoanalgésie légère (sédation) et une infiltration d'anesthésie locale (dont les effets se mantiennent trois ou quatre heures), rarement sous anesthésie générale. Un pansement moulant est appliqué autour de la tête afin des maintenir les oreilles en bonne position.

L’hospitalisation est ambulatoire en cas d’anesthésie locale et de 1 à 2 jours en cas d’anesthésie générale. Pour le retour à domicile après l'intervention, prévoir un accompagnant.

 

Les suites opératoires d’une otoplastie

 

Les suites sont peu douloureuses mais un traitement antalgique et anti-inflammatoire peut être prescrit si nécessaire. Le premier pansement sera ôté entre le lendemain et le 3e jour post-opératoire. Au-delà, il sera habituellement remplacé par un autre bandage plus léger pour encore quelques jours. Un bandeau de contention et de protection devra être porté nuit et jour pendant une quinzaine de jours, puis uniquement la nuit pendant encore quelques semaines. Les points de suture sont enlevés entre le 10e et le 12e jour. L’oreille peut être gonflée et rouge pendant quelques jours après l’opération. Des bleus (ecchymoses) plus ou moins importants sont parfois présents pendant une quinzaine de jours. Un arrêt de travail de 1 à 2 jours est conseillé chez l’adulte et une éviction scolaire de 4 jours chez l’enfant.

 

Un délai de un à deux mois est nécessaire pour apprécier le résultat final. C’est le temps nécessaire pour que les tissus se soient assouplis et que la totalité de l’œdème se soit résorbé, laissant apparaître nettement les reliefs de l’oreille. La correction est permanente puisque le cartilage a été sculpté et gardera sa forme définitivement.

 

Recommandations post-opératoires

 

La principale restriction consiste à éviter l'activité physique vigoureuse et les sports de contact pendant trois mois. Ceci inclut l'exercice et le soulèvement de charges lourdes. D'autres activités qui peuvent augmenter la pression dans la tête sont aussi à éviter, incluant forcer et se pencher la tête vers le bas. L’exposition de la cicatrice au soleil est également à proscrire pendant six mois. On déconseille de s’exposer au froid et au chaud ou à l’eau pendant un mois pour ne pas provoquer des douleurs. Le port des lunettes est autorisé en vérifiant que le point d’appui des montures ne porte pas sur la cicatrice.

 

Risques et complications

 

L’otoplastie est une chirurgie qui comporte peu de risques et qui donne de très bons résultats. Les complications sont très rares. Les séquelles qui peuvent apparaître sont l'hypocorrection, les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes dans les lignes d'incision. Un oedème apparaît souvent, qui disparaît au bout de quelques jours. Il peut aussi arriver que le résultat ne soit pas parfaitement symétrique et que, selon le cas, une deuxième intervention s’avère nécessaire. Comme le cartilage peut se modifier dans les jours qui suivent l’intervention, il est possible qu’un changement survienne et fasse en sorte que le résultat ne soit pas parfait, même s’il l’était sur la table d’opération.