Chirurgie esthétique millénaire
docteur uberto giovannini chirurgien plasticien

Questions fréquemment posées à propos de l'intervention d'augmentation mammaire

Les implants mammaires sont-ils vraiment sans danger ?

De très nombreuses recherches ont été menées pour déterminer la corrélation possible entre les implants mammaires et les maladies graves chez la femme. Actuellement, le fait qu’il y aurait une relation entre les implants et le cancer semble exclu. De même, aucun lien de causalité n’a pu être mis en évidence entre le gel de silicone et un cancer du sein. Contrairement à ce qui avait été suggéré il y a quelques années, on n’a constaté aucune augmentation de maladies auto-immunes chez les femmes porteuses d’implants de silicone. Les études conduites ou financées par les gouvernements de différents pays, celles menées par les universités les plus avancées et les plus prestigieuses, toutes convergent et sont d’accord pour conclure à la sécurité des implants. Mais le stress dû à des complications possibles rend parfois une réintervention nécessaire.

 

En ce qui concerne les examens réguliers pour la prévention du cancer du sein, la présence d’un implant mammaire ne présente pas de difficulté particulière pour l’échographie qui est d’ailleurs un examen très indiqué pour le contrôle des implants. Concernant la mammographie, le cas est plus délicat car les prothèses peuvent en effet modifier la capacité des rayons X à dépister les cellules cancéreuses. Elles peuvent affecter l'apparence et la qualité des images mammographiques, particulièrement si elles sont volumineuses et placées directement sous la glande mammaire. Par ailleurs, tout en détectant les lésions mammaires susceptibles d'être cancéreuses, la mammographie permet également de déceler les fuites des implants. En conséquence, quand vous allez faire un examen préventif, assurez-vous donc que le radiologue ou le médecin traitant ait de l’expérience dans les examens radiographiques de poitrines avec implants.

 

Les réactions allergiques au silicone sont très rares et c'est une des raisons pour lesquelles ce produit est utilisé également dans la fabrication de prothèses dentaires. Plus généralement, le silicone est présent dans de nombreux objets avec lesquels nous avons des contacts quotidiens, dans les cosmétiques, les médicaments, les aliments… Et même dans le lait et l'eau que nous buvons. À cet égard, il convient de souligner le fait que la quantité de silicium présente dans le lait produit par les femmes ayant des implants est similaire à celle des femmes qui n’en portent pas et beaucoup moins élevée que la quantité contenue dans le lait de vache ou le lait maternisé.

Si l’échographie ou la mammographie révèle que j’ai des seins fibrokystiques, puis-je tout de même subir une intervention d’augmentation mammaire ?

Ce n’est pas du tout rare d’avoir des seins fibrokystiques. Plus de la moitié des femmes subissent des changements fibrokystiques du sein à un moment donné dans leur vie. La présence de kystes dans les seins est habituellement bénigne, sans signification pathologique. Le fibroadénome est une petite masse bénigne de tissus fibreux et de tissu glandulaire qui se développe dans le sein. C’est l'affection mammaire bénigne la plus courante chez les femmes de moins de 25 ans. Le fibroadénome est rarement associé au cancer du sein. Après 40-45 ans, il est recommandé de faire un contrôle périodique, qui peut être réalisé avec une échographie ou une mammographie, en utilisant des techniques spéciales en présence d'implants mammaires. Dans le cas de maladie fibrokystique avérée, on recommande d’insérer la prothèse par voie rétromusculaire (en arrière des muscles pectoraux) pour faciliter notamment les tests de diagnostic (y compris une possible aspiration à l'aiguille fine). En général, on observe que les femmes ayant des implants sont plus axées sur la prévention et sollicitent davantage le suivi de leur chirurgien.

Si mon "sein", en plus d'être vide, est aussi tombant et collé au thorax, puis-je tout de même bénéficier de ce type d'intervention ?

La réponse est un peu difficile. Pour être aussi clair et concis que possible, cela serait très utile d’avoir des dessins ou des photographies montrant les différentes situations et indiquant pour chacune les solutions possibles. Il n’est pas aisé de faire comprendre à la patiente que les implants peuvent résoudre tous les problèmes de sein, d’autant plus que beaucoup d’informations erronées circulent. La première information qu’il convient de souligner, c’est que les seins sont appuyés sur la paroi thoracique parce que la peau n’est pas en mesure de les soutenir. Cette manifestation n’est donc pas seulement liée au fait que le sein est comme vide mais aussi à l’insuffisance de la peau en soutien. Il devient donc nécessaire non seulement de combler le sein avec un implant mais aussi de repositionner les tissus distendus et d’enlever l’excès de peau. Cet acte occasionne des cicatrices plus larges et donc plus visibles. Seul le chirurgien, en raison de son expérience et sur la base de paramètres spécifiques, pourra décider si la prothèse est suffisante pour corriger le défaut ou s’il convient de recourir à un lifting des seins. Il est parfois possible de prévoir deux ou plusieurs options basées sur le choix d’un plus grand volume afin de réduire l’ampleur de la cicatrice.

Quelle est la durée de vie des implants ?

Il n'est pas possible de donner une réponse précise à cette question, parce que leur durée dépend de multiples variables. Chaque type d’intervention, chaque personne correspond à un cas particulier. Toutefois, les implants de la dernière génération sont plus robustes et donc destinés à durer plus longtemps que les anciens modèles. On note, cependant, que des femmes peuvent porter des implants pendant 30 ans sans être gênées et sans la moindre rupture alors que d’autres sont obligées de les remplacer au bout de quelques années.

Le changement de prothèse se fait habituellement, dans le cas où elle a été endommagée, s’est déplacée ou quand la patiente souhaite un changement de taille ou tout simplement se sent rassurée avec un nouvel implant.

Le fait de fumer peut-il occasionner des problèmes dans ce type d'intervention ?

Malheureusement, le tabac provoque une série de dommages dans le corps qui ne sont pas limités aux voies respiratoires, mais peuvent aussi affecter le système cardiovasculaire, le système nerveux, la peau, etc. Par conséquent, si nous fumons, nous avons toutes les chances d’être déjà dans un moins bon état physique que la normale. S’agissant d’une intervention chirurgicale, il est évident que nous avons besoin de réduire au minimum les facteurs de risque. Chaque fumée de cigarette provoque une vasoconstriction des artères moyenne pendant au moins 5 minutes. En d'autres termes, la nicotine contenue dans chaque cigarette provoque le rétrécissement des petits vaisseaux sanguins qui doivent être bien dilatées pour apporter l'oxygène et les nutriments nécessaires aux tissus dans le processus de reconstruction et de guérison. Il est donc évident que moins vous fumez, plus vous guérirez vite... Le plus sage serait de ne pas fumer du tout pendant au moins un mois avant et après la chirurgie.

Dans quelles occasions, les autres peuvent-ils remarquer quelque chose d’anormal dans ma poitrine ?

Il est vraiment difficile de remarquer le travail du chirurgien, en dehors des cas de maigreur excessive ou de durcissement déjà mentionnés, ou bien encore lorsque la prothèse a été placée selon la technique rétro-glandulaire plutôt que rétro-pectorale ou rétro-musculaire. Le sein se déforme davantage lors de la contraction du muscle. La femme qui a des implants situés derrière le muscle doit essayer, si possible, d’éviter de contracter les muscles pectoraux sinon les prothèses risquent d’être poussées vers le haut et d’offrir un aspect contre nature. L'exemple typique est quand vous voulez sortir de la piscine sans l'aide de l'échelle, mais se penchant avec vos bras sur la bordure du bassin et en pesant de tout votre poids sur les biceps et les pectoraux.

Porter des prothèses peut-il provoquer des vergetures ?

Théoriquement oui, parce que la peau est soumise à un étirement et vous pourriez la "casser" et former des vergetures. En pratique, il est exceptionnel de rencontrer cette complication parce que au moment de choisir la taille des implants, votre médecin évalue également l'élasticité de la peau et, par conséquent, vous recommande d'utiliser une prothèse adaptée à la situation spécifique. Quoiqu’il en soit, dans ce cas, un petit volume apporte moins de problèmes.

Au bout de combien de temps puis-je avoir des relations sexuelles ?

S'il n'y a pas de complications de toute nature, au bout d'une semaine, vous pouvez reprendre une activité sexuelle, à condition d'inviter votre partenaire à être délicat avec vos seins tout neufs qui ont encore des pansements.

Est-il vrai que l’on risque de perdre la sensibilité du mamelon et de l'aréole ?

Oui, c’est vrai mais dans des cas rarissimes parce que les pertes permanentes d'insensibilité ne touche que 0,5% des opérées, avec une fréquence légèrement plus élevée si vous choisissez l'incision le long de l'aréole. Dans la grande majorité des cas, après une éventuelle période initiale de réduction ou, parfois, une sensibilité accrue, tout revient à la normale au bout de quelques mois. Si vous êtes dans ce cas, votre médecin vous recommandera un traitement à base de vitamine B.

Mon futur partenaire pourra-t-il se rendre compte que je porte des implants ?

S'il n'y a pas de contracture (durcissement) et vous n’êtes pas trop mince, il n'est pas facile pour un « non expert » de se rendre compte que derrière le sein a été insérée une prothèse mammaire car le toucher reste en fait très naturel. Vous devez vous rappeler que le gel "soft" traditionnel rend la poitrine plus semblable à la palpation à celle d'une femme adulte, tandis que le gel "cohésif", plus dense, est la plus proche de celle d'une adolescente.

Est-il vrai que les seins deviennent froids avec des implants ?

La présence d'une rétraction capsulaire (le phénomène qui provoque le durcissement), en particulier si elle est importante, peut conduire à une réduction de la circulation sanguine locale et, par conséquent, à une réduction de la température de la poitrine. La même chose pourrait se produire si le tissu adipeux sous-cutané est trop mince (peu gras).

Les seins se déplacent-ils de façon naturelle ?

Avec le temps, les seins opérés reprennent un mouvement naturel, bien qu’il existe des différences selon la nature et la position de l’implant. Par ailleurs, la prothèse « traditionnelle », placée en position rétroglandulaire est plus mobile tout de suite après l’opération comparativement à la prothèse anatomique, insérée sous le muscle, déjà plus rigide au départ. Il est préférable d’attendre 6 à 7 ans après les premières menstruations et aussi que les seins n’aient pas augmenté de volume depuis deux ans au moins.

Y-a-t-il des risques si je fais de la plongée ou voyage en avion ?

Contrairement à ce que racontent certaines rumeurs, il n’existe aucun problème que ce soit en prenant l’avion ou en pratiquant la plongée. En ce qui concerne cette dernière, la variation de pression, en particulier lors de plongées profondes, peut éventuellement provoquer la formation temporaire de bulles pouvant amener la sensation d’un léger gargouillement qui disparaît spontanément au bout de quelques jours.

Est-il possible d’avoir d'autres grossesses et de pouvoir allaiter après avoir subi une augmentation mammaire ?

Il est tout à fait possible de procréer même avec des implants mammaires (il semblerait même que cela soit une incitation supplémentaire). On observe, pendant la grossesse et la montée de lait, une augmentation très visible du volume des seins, qui se réduisent nettement après la grossesse et l’allaitement et peuvent parfois s’atrophier dans la période post-partum. Il est évident que ces variations de taille peuvent se traduire par une diminution de l’élasticité de la peau. Ce qui peut entraîner un relâchement plus ou moins marqué voire une perte au moins partielle des profits esthétiques obtenus avec l’intervention. Dans ce cas, la dégradation se produit indépendamment de la présence de la prothèse, ce qui, à certains égards, a pour effet d’en réduire l’impact. L’allaitement est généralement possible à condition que la glande mammaire ait été capable de fonctionner avant l’intervention chirurgicale. Une étude récente révèle que la quantité de silicone dans le lait maternel des mères porteuses de prothèses est sensiblement égale à celle des mères sans implants. Cette quantité semble être encore plus faible que celle du lait de vache ordinaire et des laits maternisés. Il faut cependant noter que l'allaitement est accompagné dans de rares cas d’une mastite, c'est-à- dire d’une inflammation (infection) du système glandulaire de la production de lait. Dans ce cas, il est indispensable de prendre dès les premiers symptômes des antibiotiques en quantité suffisamment efficace pour éviter une contracture capsulaire péri-prothétique qui entraînerait le durcissement des seins.

Quand puis-je mettre un soutien-gorge avec une armature ou un « push up » ?

Il est préférable d'attendre au moins deux mois avant de porter des soutiens-gorge avec une ossature rigide, spécialement en métal, parce que l’armature pourrait abîmer le tissu encore oedémateux après la chirurgie. Ce qui peut laisser des marques sur la partie inférieure de la poitrine pendant une longue période. Le "push up" ne doit pas être utilisé avant la stabilisation finale des prothèses, compter au moins trois mois après la chirurgie, surtout si elles ont été insérées derrière le muscle. Au départ, il est en effet généralement nécessaire, pour tenter de contrer le muscle, qui, en se contractant, essaie de la repousser vers le haut, de comprimer à l'aide d'une bande la partie supérieure de la poitrine.

Au bout de combien de temps puis-je revenir dans la salle de gym ou pratiquer une activité physique intense ?

Pendant environ deux semaines, il convient de s'abstenir complètement de tous les sports, ensuite vous pouvez reprendre progressivement l'exercice et le sport. Si les implants sont insérés derrière le muscle, il est préférable d'éviter les exercices qui impliquent les bras et la poitrine pendant au moins deux mois. L’idéal serait d’éviter définitivement toute activité physique nécessitant la contraction intense des muscles pectoraux, comme par exemple la musculation des bras avec des poids.

Au bout de combien de temps puis-je prendre un bain ou une douche ? Combien de temps dois-je attendre avant de m'exposer au soleil ou de faire des UV ?

En général, vous pouvez prendre une douche ou un bain lorsque la plaie est bien refermée, soit environ 15 jours après la chirurgie. Dans tous les cas, il est préférable d'avoir l'autorisation du médecin, qui évaluera la situation de près. En ce qui concerne les lampes solaires, il est préférable d'attendre au moins 6 mois avant d'exposer les cicatrices pour les empêcher de devenir trop sombre, surtout si l'aréole a une couleur plutôt ténue. Inversement, vous pouvez vous exposer aux rayons ultraviolets un mois après en portant un soutien-gorge et à condition que les bleus aient disparu.